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mercredi 18 mai 2016

Les Curieux Voyageurs - Niveau 25 ! (1 an de voyage !)

Nous approchons doucement de la frontière géorgienne... très bientôt, nous partagerons ce que nous avons vécu en Turquie.

En attendant, voici un petit jeu des 7 (ou plus !) erreurs :

Notre vélo au 1er avril 2015.

Notre vélo au 1er avril 2016.

Allez-y ! Tous les coups sont permis...
Vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus.

Et si le jeu vous amuse, retrouvez celui du retour de notre première échappée  :
http://curieuses-echappees.blogspot.com.tr/2014/08/jeu-concours-les-curieux-voyageurs.html



Première année de voyage à vélo ... Rétro-spective !


Rétro-spective !
Le 31 mars au soir, nous avions traversé 12 pays (soit presque autant de langues à assimiler !), répertorié 36 savoir-faire, avalés 10934 kilomètres, distribué 57 sachets de graines reproductibles, reçu 43 hospitalités spontanées, cassé un rayon et une pédale, réparé deux crevaisons, roulé sur la neige, dans le brouillard et sous un soleil de plomb, contemplé de nombreux levers de lune, gravi des centaines de cols, caressé plusieurs fois la mer, enfin, les mers...
Mais la premiere année d'un voyage à vélo, ce n'est pas qu'une suite de chiffres. Ajoutons-y quelques impressions et une pincée de sensations...


Printemps
France.

Quelques jours apres l'équinoxe, quelque part dans le Sud-Ouest de la France, les nuits sont encore fraiches, les matins souvent givrés mais les journées ensoleillées. En chef d'orchestre de cette musique, la Nature semble bien décidée a ouvrir le bal ! Nous suivons la piste des prunus en fleurs  jusqu'aux Pyrénées enneigées... Et picorons à leurs pieds des plantes sauvages que la saison nous livre sur un plateau.

Orties. Rumex. Graines d'ormeaux.

Apres avoir plongé les mains dans la Terre pour lui rendre ce qu'elle nous a donné, nous mettons le cap à l'Est. A l'approche du Larzac, la terre devient rocailleuse, l'air s'assèche, les températures grimpent et les vignes couvrent les courbes du relief. Nous suivons ensuite les papillons le long des gorges de l'Hérault, en direction des Cévennes, guidés par l'odeur sucrée du nougat. Les premiers sureaux sont en fleurs et les cétoines s'en régalent ! Un peu plus loin, c'est au tour des accacias de parfumer notre route jusqu'à la forêt de Champval où cohabitent fruitiers, chataîgniers, abeilles et oliviers bercés par le murmure de la cascade. Les petits de la mésange à longue queue se chamaillent sur une branche et toutes les nuits, le hibou petit duc est de sortie.

Tulipes. Ancholies. Orchidée pourpre.

Nos mains changent ensuite d'activité : tour à tour, elles façonnent l'argile pour construire un four à verre en Ardèche, repiquent tomates, poivrons et aubergines dans la Drôme, avant de grimper aux arbres pour cueillir des cerises par poignées dans le nord du Vercors. Depuis notre départ, les journées de pluie sont plutôt rares et ce n'est pas notre arrivée dans les Alpes qui changera la donne ! Les prairies sont bien vertes et le ciel d'un bleu franc. Le spectacle dans les hauts cols vaut le détour : le renard se faufile dans les herbes hautes, la marmotte nous siffle depuis son rocher et les fleurs de toutes les couleurs nous encouragent en bord de route.






Eté
Italie. Slovénie. Croatie. Serbie.

- Frontière -  Changement de langue - Nous passons le col du Petit Saint Bernard trois jours après le solstice pour plonger dans la vallée d'Aoste, laissant le Mont-Blanc bienveillant dans notre rétroviseur ! Les jasmins sont en fleurs et l'eau qui coule en torrent des montagnes est pure et glacée. Un peu plus loin, autour des lacs trop souvent privatisés, les moustiques se régalent. "Bianca ! Bianca !" Gepetto est tout excité face à la danse de l'aigrette : serait-ce la première fois qu'il voit cet oiseau gracieux ou a-t-il su garder son âme d'enfant ?

Melons. Pastèques. Abricots. Framboises. Groseilles.

Nous prenons de l'altitude pour échapper à la chaleur écrasante et y trouvons un nouveau point de vue. Le massif des Dolomites domine avec superbe les pâturages où se mêlent odeurs de terre chaude, de connifères, de fleurs épanouies et d'orages en devenir. - Frontière -  Changement de langue - La Slovénie nous dévoile immédiatemment sa couleur : forêts immenses et prés matures remplissent le paysage d'un joli camaïeu. Nous y découvrons aussi une nouvelle langue qui, encore hésitante, provoque fous rires communicatifs et rencontres fortuites. Ici, l'humidité ambiante crée une brume matinale épaisse que le soleil tarde à évaporer. - Frontière - Notre traversée du Nord de la Croatie est jalonné par des fermes en briques rouges où l'odeur du cochon est omniprésente.

Une étoile filante. Deux étoiles filantes. Trois étoiles filantes.

Notre cadence est alors ralentie car les mûres sont enfin à point et parce qu'ici, les poules n'ont pas besoin de clous pour passer d'un côté à l'autre de la route ! Visqueuses, les graines glissent entre les doigts, comme pour échapper à leur sort de bučno olje ( huile de pépins de courge). - Frontière - L'été est désormais bien avancé à notre arrivée en Serbie : les champs de maïs sont dorés et l'odeur appétissante des poivrons grillés sur le peka emplit les villages. "Tchak-Tchak", "Tchak-Tchak", après une longue préparation, jouer du métier à tisser est un vrai bonheur !





Automne
Serbie. Bosnie Herzegovine. Monténégro. Albanie. Macédoine. Grèce.

Les oies sauvages volant vers le Sud nous l'avaient annoncé... Nous trouvons l'automne dans les montagnes de Tara où les colchiques se mèlent aux centaurées. L'occasion aussi pour notre tandem d'y découvrir les joies de la randonnée : crapahuter entre sapins et rochers, dans le calme et la sérénité. - Frontière - Nous retrouvons les rives de la Drina en Bosnie où les cornouillers sont les premiers à arborer les couleurs de saison. La météo, elle aussi suit son cycle naturel et c'est souvent sous la pluie que les salamadres nous guident le long des chemins de terre.

Cynorrhodons. Cenelles. Châtaignes. Girolles. Prunes.

Bien qu'elles paraissent difficiles, on s'habitue assez vite à ces conditions et accepte, avec d'autant plus de plaisir, de savourer un café au chaud, après bien sûr son slatko (caramel de fruits) et un petit verre de domača rakia (liqueur de fruits maison). - Frontière - Nous prenons alors la direction du Sud et entrons au Monténégro par les vertigineuses gorges de la Piva. Les arbres, imperturbables, changent lentement de couleurs alors que nous nous amusons à faire éclater les pépins de grenades entre langue et palais. - Frontière -  Changement de langue - Après avoir goûté aux jujubes et joué dans les vagues de la mer Adriatique, nous filons, vent de face, dans les montagnes du Nord de l'Albanie. Nous y apprendrons à cueillir les kakis au moment opportun : croquant ou moëlleux selon la variété, mais toujours très sucré. - Frontière -  Retour à une langue yougoslave - En Macédoine, en ce début de mois de novembre, le soleil brille dans la journée mais les températures nocturnes descedent largement en dessous de zéro !

Omelette aux champignons. Chips de courges sucrées. Pois chiches grillés.

Nous continuons notre descente vers le Sud tels des oiseaux migrateurs en quête de chaleur. - Frontière -  Changement de langue - Les feuilles commencent à tomber à notre arrivée en Grèce où nous découvrons avec joie un relief insoupçonné. Un peu plus loin encore, à quelques pas des montagnes enneigées, les mandarines ajoutent leur couleur aux places publiques. Nous retrouvons des températures agréables dans le Péloponnèse où roses, bougainvilliers et crocus sont de la partie, tout comme les étourneaux nous ayant rejoints depuis peu par milliers et en vols groupés.




Hiver
Grèce. Bulgarie.

La saison des olives bat son plein dans la péninsule du Péloponnèse et l'odeur de l'huile fraîche aux abords des presses est ennivrante. Nous rejoignons la côte abrupte de la mer adriatique pour suivre son relief au bruit des vagues. Les cosmos colorent vivement les bas-côtés et nous respirons à pleins poumons les premières narcisses. Nos cueillettes de plantes sauvages comestibles sont toujours régulières... serait-ce le privilège de ces latitudes ou le fruit d'un hiver particulièrement doux ?

Cap Tenaro. Des cailloux. Un phoque.

Arrivés au bout de la péninsule, nous remontons par la côte Est et longeons la mer Egée. Petit à petit, les oliviers cèdent de la place aux agrumes et nous en profitons pour faire le plein de vitamines ! Nous rejoignons le continent par le golf de Corinthe et y découvrons les premiers mimosas en fleurs qui régalent les butineuses. Plus au Nord encore, nous admirons l'imposant Mont Olympe sous tous ces angles, avant de rêver devant les vols planés des pélicans... les amandiers sont déjà en fleurs ! - Frontière -  Retour à une langue slave - Dans cette région, les langues nous jouent des tours ! Après trois mois passés dans les Balkans, nous commencions à être à l'aise avec ces différents dialectes, tous proches les uns des autres. Puis nous passons en Grèce où le ne (pronnoncer ) qui jusqu'alors signifiait non devient oui. Trois mois de plus et il est entré dans nos habitudes... Mais voilà que nous arrivons en Bulgarie où le ne redevient non, avec cette fois une subtilité : les mouvements de tête sont inversés ! Essayez donc de dire oui en faisant non de la tête !

Perce-neiges. Violettes. Primevères.

Nous continuons notre route vers le Nord en passant au pied du massif de Rila. Malgré les températures encore hivernales, les premières fleurs s'épanouissent et les osmies virevoltent ! Le gel et la neige nous retrouvent dans le massif de Stara Planina... contrastant avec la chaleur humide des banja (bains publics). Nous flânont ensuite avec les papillons dans les côteaux de prunus en fleurs avant de prendre la direction de la Turquie.




Et Printemps
Bulgarie. Turquie.

Jusqu'alors timides, nos cueillettes deviennent abondantes : pulmonaires, tussilages, ortie, vesces et lamiers pourpres... quel plaisir se balader sous les beaux jours ! Ce ne sont pas les huppes faciées ni les cigognes qui nous contrediront ! - Frontière -  Changement de langue - Nous arrivons en Turquie par la région thracienne qui est couverte, à cette période, de champs de blé bien avancés, de colza en fleurs et des premiers coquelicots. Nous retrouvons très vite le goût particulier des graines d'ormeau et celui sucré des asperges sauvges.



Demain, 1er avril 2016, nous traverserons la mer de Marmara pour atteindre l'Anatolie et commencer une nouvelle année de voyage...