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mercredi 28 avril 2021

Notre chemin en Honduras... Hola Nicaragua !

Honduras : Du 23 au 26 février 2019



On a cueilli :  
Des mangues...

On a aimé : 
Les poteries qui cuisent dans le four à bois, l’ananas en crochet de là grand mère d’Angela, la soirée en famille à discuter en rond au frais du corredor, les larmes d’émotions d’Augustina à notre départ (et ses pains!), les chevaux par dizaines qui attendent devant les boutiques, attachés à une poutre en bois, leurs cavaliers partis faire leurs emplettes,...

On a moins aimé : 
N’en voir qu’un si petit bout, le vent fort de face, ...




Une couleur : 
Terre sienne sèche.

Une odeur :
De la terre sèche et chaude qu’on arrose.

Un goût :
Amer du moringa.

Un son :
Le grincement des balancements du hamac.


Une sensation :
La chaleur écrasante.


Paysages, Faune Flore - Honduras

Nous traversons Honduras en quatre jours... au plus direct !
...
Pierres sèches, végétation « brousse »... les iguanes, fondus dans le décor jouent à cache-cache !

Rencontres et Savoir-Faire - Honduras



Samedi 23 février 2019 - Ramón et famille

Derrière chez Papy Ramón, l’immense four à céramique réchauffe encore un peu une atmosphère déjà étouffante...
Dans l’atelier, les femmes façonnent l’argile, Pierre-Jean gratte les motifs après cuisson, Ramón, lui, veille son four qui chauffe, Maëly Khusi agrippée à son pantalon.
Les céramiques au four semblent battre comme des cœurs blancs au contact du chaud.
Anne-Laure fait grincer les poutres en bois d’où est suspendu le hamac... elle s’imagine dans un «western», attendant « l’action » ou l’inespérée fraîcheur...

Dimanche 24 février 2019, El Laure - Eder, sa femme et Angela

Il fait chaud. Eder nous accueille à l’ombre de son manguier aux fruits encore verts, mais grignotés, suçotés, lentement, avec gourmandise.
Maëly Khusi et Angela dessinent, jouent, coursent poules et dindons, se baignent dans une énormes bassine. Ça rigole !
On nous régale de tostadas frijoles y queso.
Le vent est si chaud.
 


Lundi 25 février 2019 - Mamie Augustina et les trois générations suivantes !

Il fait chaud. Accueillis à bras ouvert par Osvaldo, ses sœurs, leurs enfants et sa merveilleuse maman Augustina au regard si triste et si doux à la fois... il va jusqu’à arroser le sol autour des trois chaises bancales qu’il a installées pour nous à l’ombre d’un immense arbre pour nous rafraîchir !

Petits pains maison offerts malicieusement par les mains ridées d’Augustina.
Graines échangées et riches partage de connaissances,
Joyeuse soirée, tous réunis sous le corredor, juste comme ça, pour passer du temps ensemble en profitant de la « fraîcheur » de la nuit...

Le lendemain, le doux regard d’Augustina scintille... «  jamais je n’aurai imaginé accueillir une telle rencontre dans ma maison ! »
Les larmes passent comme par magie de ses yeux aux nôtres...



dimanche 25 avril 2021

Notre chemin au Salvador... Hola Honduras !

Salvador : du 11 au 23 février 2019




Savoir-Faire acquis : 
- Pêcher en haute mer en barquette (Planter-Cueillir)
- Fabriquer un filet de pêche (Fabriquer)
- Coudre des semelles de chaussures (Se vêtir)


On a cueilli :  
Marañon,  noix de cajou, coton, mangues, cocos, piments,...

On a aimé : 
Le sourire de Ricardo, la jungle fruitière de Wilfredo, les pupusas aux légumes de Doris, les yeux brillants de gourmandise quand on offre à Doris et Wilfredo de sapotes noires du Mexique et choukis d’Inde (!), jouer dans les vagues du Pacifique, qu’il pleuve des mangues, les siestes dans les hamacs face au vagues, rencontrer trois joyeux québécois à la Perlita, pêcher en mer avec Augustin, dormir dans la musique des vagues, pédaler sous un vol de toucans, dormir sous les étoiles dans la moustiquaire attachée à 2 manguiers, un cocotier et un citronnier !, goûter des minutas, le jus frais de tamarins, le doux sourire de Paola,... et ses bananes frites !, la séance photo en famille où ça crie et gesticule dans tous les sens chez Mandi, les charrettes tirées par deux énormes buffles, observer de très près des oiseaux très colorés !

On a moins aimé : 
Ne pas y rester plus !



Une couleur : 
Blanc éblouissant 

Une odeur :
De la mer, des cannes (à sucre!) qui brûlent.

Un goût :
Varié des pupusas (tortillas épaisse fourrées de haricots et fromage ou petits légumes), très spécial du marañon.

Un son :
Des vagues fracassantes du Pacifique, des mangues qui pleuvent sur les toits en tôle !

Une sensation :
De joie, notamment dans les vagues


Retrouvez aussi notre sélection de photos au Salvador : 



Paysages, Faune, Flore - Salvador


Au Salvador, nous longeons de plus ou moins près la côte Pacifique...





Parfois nos pieds dans les vagues du Pacifique, accrochés aux massifs escarpés.
Plein de iode, vols de goélands... les marañon (fruits du cajou) diffusent leur odeur indescriptible.




Parfois seules nos têtes dépassent des champs de cannes à sucre à perte de vue.
Ça sent le caramel quand ils brûlent les cultures avant la récolte...

Parfois au pieds des volcans qui veillent...
Le décor est sec, les iguanes sont méfiants et les mangues mûrissent...







Rencontres et Savoir-Faire - Salvador


Mardi 12 février 2019, San Julien -Wilfredo, Doris et Keyli

Wilfredo nous accueille tout naturellement au cœur de son immense jardin-jungle fruité ! Bananes, cocos, mangues, marañon, baïnas...
Au frais dans les hamacs, le repos est ponctué au rythme des mangues qui pleuvent !
Doux, souriant et très attentif, Wilfredo nous fait découvrir des plantes médicinales locales, et l’échange de graines est un enthousiasme partagé !

Pieds nus sur la terre battue, nuages de moustiques au cœur de cette « jungle » humide, va et vient du hamac... et pupusas «  carotte ayote » : miam !



Mercredi 13 février 2019, La Perlita - Augustin et sa famille

Un petit coin de paradis au creux d’une crique escarpée sur le Pacifique...

Augustin, joyeux et enthousiaste, nous initie au tressage de filet de pêche, et emmène Pierre-Jean en mer pour ramener des thons tout frais ! La mise en mer des bateaux est un travail d'équipe : pousser, tirer, crier, installer les troncs pour faire rouler les barques, les déplacer... tout le village met la main à la pâte !
Yostin, rieur farceur de 5 ans, joue pieds nus avec Maëly, les vagues, les bouts de bois et les méduses sur la plage...

Paul, Daniel et Chantal... rencontre improbable qui nous téléporte au coin d’une cheminée québécoise, embaumée par l’odeur du sirop d'érable qui mijote, à regarder la neige fondre par la fenêtre de bois... est-ce la puissance de l’accent, la qualité du récit, ou la tendre spontanéité de ces grands enfants merveilleux... on s’y croirait !


Mercredi 20 février 2019, San Miguel - Marleni et sa famille

Une chaude après-midi, un environnement sec... il est parfois long et difficile de trouver un coin pour planter notre tente...
Dans ce village aux ombres rares et où les gens se terrent dans le frais de leurs maisons, nous finissons par rencontrer Marleni, qui nous ouvre un coin de son jardin... Mamie-nounou de Valentina (1 an), elle prend vite goût à échanger avec nous, et à nous couvrir d’attentions : douche extérieure  proposée (avec peigne tendu à travers le rideau !), parc à jeux partagé (youpi!),  tamales et pâtes à la crème savourés, boissons fraîches autour de chouettes discussions...
Et elle nous initie au minuta, dessert de glace pilée aromatisée au tamarin, carottes, coco... un régal original !



Vendredi 22 février 2019, Abores - Estefani et sa famille

Chaleur. Vente chaud. Cailloux qui craquent. Poussière qui vole.
Estefani nous invite au frais de son corredor (terrasse couverte).
Son énorme corps, encore si jeune, et auquel est vissé une bouteille de coca, va, vient et revient pour s’occuper avec joie et tendresse de nous... une vraie pipelette, curieuse de notre mode de vie !

Maëly joue avec Heilyn,
Nous partageons nos dernières pupusas,
Et un guêpier fier et coloré volette dans le jardin...








Instant de curiosité #11 - Salvador

 Face au Pacifique...


Vidéo en cours de chargement...

Sensations associées :
Toucher :  du sable entre les orteils
Odeur : de l’iode 
Goût : du sel sur la peau... 


vendredi 23 avril 2021

Entre absurdes, l’abracadabrant se comprend...

Respirez calmement.

Profondément.


Répétez cette action autant de fois que nécessaire pour revenir naturellement, à un état de sérénité.


Fermez les yeux.


Tentez, autant que possible, de vider votre esprit... de vous rapprocher de l’animal que vous êtes et avez toujours été.

Tentez de vous rapprocher de ces animaux sauvages que vous avez déjà pu observer... comme cette panthère qui assure délicatement chacun de ses pas, comme ce colibri qui observe sans cesse ce qui l’entoure, comme cette libellule qui reprend son envol lorsque vous vous approchez d’un peu trop près... Prédateurs comme prédatés, tous adoptent le même comportement.


L’Homme éduqué que vous êtes pourrait aisément les qualifier, du haut de ses gros godillots, de craintifs... pas du tout, eux, sont éveillés.


Tentez de sentir ce comportement et de vous en approcher...


Réveillez-vous...


Regardez autour de vous, par la fenêtre...


Tout ceci ne vous paraît-t-il pas désormais totalement absurde, abracadabrant ?...


Voilà ce que nous vivons maintenant depuis des années.

Ce sont sûrement les plus belles choses que vous apporte le voyage... lent, sur une longue durée, sur une longue distance...

Avancer vers un inconnu... en assurant délicatement chacun de vos pas, en observant sans cesse ce qui vous entoure, avant de reprendre votre envol... toujours un petit peu plus loin...

Avec cette sensation de vous éveiller... de vous réveiller, petit peu par petit peu...


Une question ne cesse désormais de tourner en rond dans nos têtes : comment le quotidien, l’habitude, la répétition, peuvent-ils nous faire supporter l’absurde, l’abracadabrant ?


Cette question nous nous la posons, de diverses manières, plusieurs fois par jour, ici en Bolivie, à quelques mètres de la frontière brésilienne... fermée, pour cause de pandémie mondiale.


Fermée, aux « étrangers » que nous sommes.

La précision est nécessaire pour relever l’absurde, l’abracadabrant, puisque le flot de véhicules passant d’un côté à l’autre est continu et ininterrompu depuis notre arrivée, il y a quelques jours...

Est-il nécessaire aussi de préciser, pour relever l’absurde, l’abracadabrant, que de tous ces véhicules, aucun ne subit de test, de désinfection, de contrôle sérieux, hormis une prise de température rapide des passagers ?...

Est-il nécessaire encore de préciser, pour relever l’absurde, l’abracadabrant, qu’en tant qu’étranger nous sommes autorisés à entrer, sans aucune difficulté, sur le territoire brésilien par avion ?...


Mais alors ?... si le voyage, lent, sur une longue durée, sur une longue distance, pourrait être une voie pour nous permettre de nous éveiller, de nous réveiller, est-ce que les états qui nous protègent ne chercheraient-ils pas à nous endormir, à nous abêtir, en nous interdisant de voyager par voies terrestres ?...


Avez-vous remarqué que ce sont ces mêmes états, qui ferment nos frontières terrestres, voire qui nous enferment purement et simplement chez nous pour nous protéger d’une pandémie mondiale, qui autorisent la vente de cigarettes ?


Est-il nécessaire de préciser, pour relever l’absurde, l’abracadabrant, que, selon l’OMS, « le tabac* fait plus de 8 millions de morts chaque année » ?


*note de l’auteur : le tabac tel qu’il est commercialisé, inondé d’adjuvants tous plus ou moins cancérigènes.


Avez-vous remarqué que ce sont toujours ces mêmes états protecteurs, qui autorisent la vente d’alcool ?


Est-il nécessaire de préciser, pour relever l’absurde, l’abracadabrant, que, selon l’OMS toujours, « l’abus d’alcool a entraîné en 2016 plus de 3 millions de décès, soit un décès sur 20 » ?


Avez-vous remarqué que ce sont toujours ces mêmes états protecteurs, qui produisent et distribuent les armes qui nous permettent de nous entretuer ?


Est-il nécessaire de préciser, pour relever l’absurde, l’abracadabrant, que, c’est à nous, pauvres peuples chauvins d’assumer les massacres, puisque tout ceci est, en grande partie, financé par l’argent public ?


Avez-vous remarqué que ce sont toujours ces mêmes états protecteurs, qui donnent leur aval pour que l’on déverse quotidiennement dans notre biosphère, des produits hautement toxiques ?


Est-il nécessaire de relever encore un peu plus l’absurde, l’abracadabrant ?


Respirez calmement.

Profondément.


D’ici quelques jours la durée que nous octroie notre visa de touriste bolivien se sera écoulé.

D’ici quelques jours donc, nous serons hors-la-loi... c’est la loi, celle qu’ont decidé nos chers états protecteurs...

Pourtant, selon l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme : « Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État »...

De l’absurde, de l’abracadabrant... vous nous en direz tant.


Respirez calmement.

Profondément...