Suite à notre dernier message, « En route mauvaise troupe !... », que l’on pourrait renommer aujourd’hui « du lard ou du cochon... à qui sentira le moins bon ! », nous avions bien repris les chemins afin d’atteindre la Valle Escondido (la Vallée Cachée). Et puis, de prolongation en prolongation de « l’état d’urgence » au Pérou, nous y sommes restés, campant dans ce petit écrin de verdure.
Mais désormais, certains départements sont passés sous « quarantaine spécifique à l’âge », ce qui va nous permettre de nous remettre en route demain...
Du vert, des fleurs, des papillons, des oiseaux et même un engoulevent, nous sommes bien ici !
Et puis... petit peu par petit peu, Naomi Quillasisa a déjà vécu 6 mois, l’âge de nous inviter à la contemplation... le ruisseau, les abeilles, le vent dans les feuilles, tout captive son attention, et la notre avec.
Mais que peut-elle bien penser ? Quelles sensations peuvent s’animer en elle et qu’est-elle en train de mémoriser ?...
Ce qu’elle semble préférer ce sont les fleurs. Elle est capable de les regarder pendant de très longues minutes. Pour elle, pas de préférence entre une rose, un pissenlit ou même la minuscule fleur du gaillet. Et dire que certaines sont même qualifiée d’insignifiantes par les botanistes. « Ceux-là ont oublié ce qu’était la Beauté de la Vie » semble-t-elle vouloir leur dire !
Ces longues heures à lui faire découvrir le monde qui l’entoure, nous ont aussi amenés à observer des vaches. Il faut dire que nous en sommes ici envahis !
Il est assez incroyable de constater l’immensité de surfaces consacrés à cet animal et l’énergie inimaginable déployée par nos « voisins de palier » pour l’entretien de leurs pâturages... Nous nous laissons souvent rêver à remplir ces espaces d’arbres fruitiers et autres semences nourricières : un éden juteux, croquant et diversifié !
Mais revenons-en à nos vaches... avez-vous déjà remarqué l’attitude quasi systématique qu’a cet animal qui, lorsqu’on lui offre un nouvel espace pour se nourrir, se rend au plus vite, tout en se remplissant la bouche au passage, au bout de son enclos ? Il glisse alors sa tête sous la clôture et étire sa langue de tout son long pour se saisir de l’herbe du voisin... quelles étranges manières, n’est-il pas ?
De deux choses l’une, soit l’herbe « d’à côté » est plus savoureuse et/ou plus nutritive, soit il existe dans le règne animal une composante de désobéissance...
A moins que cette composante ne soit liée à un syndrome de curiosité... ou un mélange des deux peut-être, allez savoir ?!
De même une question nous reste à élucider : y aurait-il, parmi vous, un lamarckien ou peut-être un darwiniste, convaincu et suffisamment convaincant, pour nous expliquer comment se fait-il, qu’après des centaines, voire des milliers d’années que l’on cultive des vaches qui s’étirent le cou sous des barbelés, celui ci n’ait pas grandit d’un seul centimètre ?
Franchement, il serait nettement plus drôle, pour nous, ici, d’avoir à observer des « gira-vache » !
De toute ces questions qu’est à même de se poser l’animal humain, certaines ont sûrement trouvés des réponses dans la science moderne. Cette science, qui ne pouvant que se baser sur des hypothèses simplificatrices afin de tenter d’expliquer la complexité de la Vie, nous aura certainement déjà fourni des réponses très approximatives, voire incorrectes, mais toujours affirmées avec tellement d’assurance que l’on serait tenté de les croire.
Si elle avait su, en toute modestie, évoluer dans le respect et pour le bénéfice de la Vie, alors nous marcherions encore avec elle. Mais elle est souvent allée trop loin, devenu trop toxique pour que nous lui portions désormais un quelconque intérêt.
Depuis des années maintenant, que nous tentons de nous rapprocher d’une vie simple, proche des racines naturelles qui nous animent, qu’on le veuille ou non, que l’on y croit ou non, nous avons décidé de nous détacher tant que possible, petit peu par petit peu, de cette science et des technologies qui en découlent... et, de ce fait, de nous rapprocher de notre ressenti...
Pour ce faire, et en guise de première étape afin de décontaminer nos cerveaux sérieusement pollués, nous nous sommes lancés un petit jeu !
Il y a bien longtemps que Les Curieuses Échappées ne vous avait pas proposé un petit jeu pour vous partager leurs découvertes ! Vous trouverez en pièce jointe notre premier essai. A vous maintenant de nous transmettre les votres... si l’expérience vous tente bien sûr !
Nous nous sommes amusés à représenter le monde naturel tel qu’il nous entoure, et tel que nous pourrions l’observer sans toutes ces connaissances, mais aussi fausses-connaissances, que nous ont apportés les sciences. Nous avons ensuite imaginé une symbolique, tel qu’on pu le faire les civilisations qui nous ont précédés, en tentant de faire abstractions de toutes ces images modernes qui se sont incrustées dans nos cerveaux.
L’intention n’est surtout pas de créer une nouvelle croyance, une religion de plus ou un blasphème de moins, mais uniquement de tenter de se détacher de cette civilisation qui nous semble atteindre sa fin et de nous rapprocher encore un peu plus de notre nature même.
Celle qui nous apporte joie, plénitude et satisfaction !
Mais revenons-en, si vous le voulez bien, à nos vaches. Celles qui ne peuvent s’empêcher, pour l’on ne sait quelles raisons, d’aller voir plus loin. N’y aurait-il pas quelque chose à apprendre de cet animal, devenu si commun, sur notre nature même ?
Maëly Khusi, elle, les vaches, elle s’en est lassée et préfère aller s’inventer des histoires les pieds et les mains dans la terre. A croire que l’euphorie de la découverte s’estompe peu à peu et qu’elle nous invite à aller voir plus loin afin de stimuler de nouveau nos sensations, notre cerveau, notre mémoire, etc...
Maëly Khusi a bientôt 3 ans et demi, et à cet âge là, nous direz-vous, la mémoire est une véritable éponge : elle s’imprègne de tout ce qui l’entoure.
Il y avait bien longtemps que l’on avait pas trouvé ce fruit au village d’à côté : le lucuma, une variété de sapote jaune. Lorsque nous l’avons présenté comme surprise à Maëly Khusi, ses yeux, et même tout son être, semblait remplit d’émerveillement, de curiosité, d’envie de l’ouvrir pour voir ce qu’il y a dedans, pour le goûter... un mélange de tout cela à la fois, et sûrement bien plus encore, mais sans pour autant reconnaître ce fruit qu’elle avait déjà goûté plusieurs mois auparavant. Et puis, par instinct animal sûrement, elle l’a porté à son nez... « lucuma !!! » s’est-elle écriée, les yeux, le corps et tout son être sur-animés à l’idée de retrouver ce fruit si savoureux, à la texture particulière et au « noyau rigolo » !...
Nous allons donc bientôt reprendre la route, pour aller voir plus loin...
Pour que les filles continuent de s’émerveiller devant la diversité et la beauté de la Vie qui anime cette planète, sur laquelle elles sont nées, chacune à un bout. Pour nous aussi, pour que nous continuions, encore et toujours, à apprendre à nous servir de nos mains, découvrir de nouveaux outils et de nouvelles techniques...
On vous souhaite beaucoup de plaisir, de petites et de grandes sensations, de la joie, de la bonne humeur, et même bien plus encore !
En attendant, avec une certaine impatience, de lire de vos nouvelles !
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